Dakar
Nigeria
A million ways to die in the west
Looking for Paris, Texas and Beyond est une résidence photographique qui fut organisée par l’ambassade des Etats Unis à Paris de mai à octobre 2014.
Une caravane atelier mobil, un Hasselblad et un fuji 6x9 furent mes outils durant ce périple de 3 mois ou j’ai parcouru près de 25000 km.
Les grandes villes traversées, Seattle, Portland, San-Fransico, Los Angeles, Las Vegas, Salt Lake city, ont été les points de liaisons qui m’ont permis de parcourir les immensités, les déserts, les parcs nationaux, les petites villes… Les veines de l’Amérique de l’ouest.
Mon véhicule/habitation me permettait parfaitement de comprendre le rapport à l’immensité que l’on imagine du territoire américain et le passage des plus petits villages aux plus grandes villes en passant par les immenses parcs nationaux me permettait de mesurer ce rapport à l’échelle à travers le déroulement de mon voyage.
En m’intéressant aux habitations des Américains, qu’elles soient mobiles, semi-mobiles ou fixe, nous passons en permanence de la maison de « série Américaine »
à la cabane en ruine de western. Au pérenne de l’habitation, « maison patrimoine », les Américains semblent plutôt privilégier une instantanéité de vie. L’habitat n’est pas fait pour durer. Les architectures que je photographie, tout juste construite ou tout juste détruire me permettent de traverser plusieurs strates de temps.
Le lieu de vie est pensé, construit, consommé et se fossilise très vite dans le paysage pour devenir à son tour monument.
Les sujets photographiés, portraits de dos, sont alors devenus l’unité de mesure, qui me permet de montrer à travers mes séries ce rapport à l’échelle.
La mise en relation des êtres humains avec l’architecture face à l’immensité des territoires Américains est devenu le point central de ma réflexion dans un rapport souvent burlesque à la réalité du monde qui leur fait face. Au milieu de la nature sauvage dan tous les parcs nationaux, nous retrouvons des limitations, des barrières ou avancées de bois qui arrêtent le spectateur face au paysage nous forçant à nous comporter comme dans un musée, le spectateur face à l’œuvre.